Carpocapse

 

Le carpocapse 

Le carpocapse des pommes, Cydia pomonella L, est un papillon essentiellement nocturne.

 Il est de couleur grise et mesure environ 2 cm de longueur.

Il cause des dégâts sur les fruits à pépins  comme les poires et  les pommes et aussi sur les fruits à noyau.

Le carpocapse n'est pas un danger pour les arbres mais pour les récoltes qui peuvent être réduites.

Les fruits attaqués par le carpocapse sont souvent envahis par la moniliose (maladie due à un champignon microscopique).

Ils ne se conservent pas.  On peut tout juste en faire de la compote après élimination des parties atteintes. 

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Le cycle de vie du carpocapse

 Tout l'hiver, le carpocapse est à l'état de larve dans un cocon blanc caché dans le sol ou dans les écorces d'un arbre.

Il sort au printemps pour devenir adulte et s'accoupler avec une femelle. Environ 5 jours après, elle va pondre 50 à 80 œufs dans les jeunes fleurs et sur les rameaux. 

9 à 15 jours plus tard, ces œufs donnent naissance à des larves.

La larve est alors une petite chenille au corps rose pâle et à tête brun foncé, qui part à la recherche d’un fruit pour s’y installer. C’est le « stade baladeur ».



Dès qu’elle en a trouvé un, elle perce l’épiderme et creuse une galerie en direction du centre.
 Là, elle continue son développement et dévore les pépins riches en protéines ce qui provoque la chute des fruits atteints. Elle rejette ses excréments bruns et granuleux dans la galerie de pénétration et même parfois à l’extérieur. 
Cette phase larvaire dure de 20 à 30 jours. 

Les larves se déplacent d'un fruit à l'autre, si bien qu'une seule larve peut endommager plusieurs pommes.

La phase suivante est la nymphose : la larve quitte le fruit par un fil de soie, cherche un abri dans les replis de l’écorce des arbres et s’entoure d’un cocon dans lequel elle se développera pour donner naissance à un insecte adulte, l'imago.  

Selon la date et la température, les larves «nymphosées» peuvent donner naissance à une deuxième génération la même année, ou entrer en diapause et donner naissance à un papillon seulement au printemps suivant.

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Traitements bio du carpocapse :

- Supprimer les supports d’hivernation : pour éviter de retrouver chaque année des vols de carpocapses dans les vergers, les larves ne doivent pas trouver des zones pour hiverner. Les souches, les palettes, les bois de taille à proximité du verger constituent de bons abris. De façon générale, tout support en bois est à supprimer. 

  Ramasser les fruits tombés afin que les larves ne puissent pas ramper du fruit vers le tronc de l'arbre ou le sol pour passer l'hiver.

- Attraper les chenilles avec du carton ondulé.


partir de juin, attacher autour du tronc des pommiers une bande de carton ondulé double, de 20 cm de large à 1 mètre de hauteur. 
Lorsque les chenilles vont quitter les fruits vermoulus pour trouver un lieu d'hivernage dans l'écorce, elles auront tendance à se cacher dans le carton ondulé et à ne pas chercher plus loin. 

En septembre et à la fin de l'hiver, retirer le carton ondulé, ce qui élimine de nombreuses chenilles hivernantes et l'infestation pour la saison suivante. Ecraser chenilles et cocons (ne pas les brûler car des auxiliaires s’y abritent également) puis les remettre en place.

- Chauler les troncs au milieu de l'hiver et avant le débourrement (début mars) pour détruire les larves de certains insectes parasites (carpocapse notamment) mais aussi les formes hivernantes de la plupart des maladies fongiques, (tavelure,cloque, moniliose,chancre...) et les œufs de certains pucerons. 

À noter que cette pratique se révèle également très efficace contre les auxiliaires de culture; son application doit donc rester raisonnée.

- Poser des pièges à glu sur les troncs. Comment faire sa glu.

- Favoriser les auxiliaires en leur créant des gîtes. Par exemple, les mésanges sont des prédateurs naturels des larves de carpocapse et de nombreuses autres chenilles. Les chauves-souris, très voraces, s’attaquent majoritairement aux insectes volant le soir ou la nuit comme le carpocapse.

Un abri pour les forficules (pince-oreilles) qui se nourrissent de ces chenilles, peut aussi être installé.

- Vers la mi-avril, installer des pièges à phéromones qui attirent les mâles. Cette méthode de capture n’est pas efficace si l’infestation est importante.

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