Les vers de terre

 

Il existe plus de 200 espèces de vers de terre qui vivent dans des niches écologiques différentes. 

On classe ainsi les lombrics en 3 groupes écologiques : épigésendogés et anéciques. 



1- Les épigés, entre 1 et 5 cm, vivent en surface et se nourrissent des premiers centimètres de matières organiques mortes (litière, fumier, compost, déchets verts en décomposition). Ils participent à la fragmentation ce celles-ci.

2- Les endogés, entre 3 et 16 cm, se nourrissent de terre pauvre en matières organiques. Ils creusent de profondes galeries horizontales dans les 30 premiers centimètres du sol.

3-  Les anéciques, entre 10 et 30 cm, (80% de la population de lombrics) parcourent le sol à la verticale. Ainsi ils permettent l’enfouissement de matières organiques et de terre ingérée, de la surface, jusqu’à plus de 5 mètres de profondeur. Ils participent ainsi de manière complémentaire à la décomposition et à l'aération des sols.

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Les vers de terre communs ou lombrics communs (Lombricus territris) sont des vers de terre anéciques de grande taille (environ 10 cm de long chez les adultes, avec un diamètre de l'ordre de 4 à 8 mm) vivant en moyenne de 4 à 8 ans. 


Ce sont de grands travailleurs qui jouent un rôle fondamental dans la biologie du sol. Ces vers sortent la nuit pour échapper à leurs prédateurs (oiseaux, insectes) en laissant leur queue dans la galerie.

Ils se nourrissent des débris végétaux en décomposition qui recouvrent le sol. Ils en enfouissent une partie dans leurs galeries et les laissent alors se décomposer sous l'action des micro-organismes pour enfin l'ingérer avec de la terre, (leur alimentation est constituée de 80 % de minéral et 20 % de débris végétaux). 

Les déjections sont rejetées à la surface du sol sous forme de petits monticules appelés turricules ou sur les parois des galeries.

 Bénéfices pour les sols

·    Leur action contribue à brasser la matière organique et minérale du sol.

·   Ils ensemencent le sol en micro-organismes qui transitent dans leur intestin. Ces micro-organismes contribuent à transformer la matière organique.

·   La création de rugosités de surfaces sous forme de turricules limite l'érosion des sols

·   Les galeries permettent une infiltration de l'eau de pluie plus profonde et rapide, ce qui améliore la rétention d'eau du sol et limite le phénomène de ruissellement 

Ils sont très sensibles aux modifications de l'environnement, ce qui permet de les utiliser comme bio-indicateurs.

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Le ver du fumier,  Eisenia fetida est un ver épigée. C'est le  ver du compost, appelé aussi ver rouge, ver rayé.. 

Il est plus petit, environ 5 cm, rosé avec des anneaux plus clairs. Très prolifique, ce ver se reproduit rapidement mais ne  vit que 3 mois.

Il se nourrit de végétation en décomposition et contribue au compostage de la matière organique ou du fumier.  Il vit en milieu aéré et respire par sa peau toujours humide et visqueuse qui permet le passage de l'air. Le ver adulte mange l'équivalent de la moitié à une fois son poids par jour. 

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 Le travail du sol avec un motoculteur est à proscrire car cela élimine  de nombreux vers ou les déplace dans des zones qui ne leur conviennent pas. Les galeries sont détruites, et le sol mettra du temps à retrouver son équilibre.

La solution consiste donc en un travail plus léger du sol avec une grelinette qui aère la terre sans broyer les vers.

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Fausse croyance  

Couper un ver en deux ne donne pas deux individus, mais un seul, là où se trouve la tête. Le corps d'un ver peut parfois se régénérer à la suite d'une blessure, mais cela dépend de sa localisation.


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